Scène assez cocasse aujourd’hui lors de la conférence de presse de Marcelo Bielsa. Après la question d’un journaliste concernant les plans de l’entraîneur argentin, ce dernier a affirmé « ne pas apprécier les projets à long terme » et a enchaîné en informant l’assemblée qu’il n’a qu’un « contrat d’une seule saison, sans option pour une seconde », contrairement à ce qu’avait communiqué Vincent Labrune (Président de l’OM) à nos confrères de L’Equipe lors de l’arrivée de l’Argentin.
El Loco a ensuite expliqué ses propos plus en détail : « je ne fais jamais de projection sur plusieurs saisons. C’est une volonté de ma part vis à vis du club, afin qu’il puisse tenir compte de mes particularités. C’est un geste de considération réciproque. Avec les contrats longue durée, les entraîneurs peuvent partir quand ils veulent et les clubs ne sont pas protégés. A Bilbao, j’ai fait la même chose alors qu’on me proposait deux ans la première année, et plus lors de la suivante… Si je n’exclue pas de prolonger ? Non, je ne confirme rien et n’infirme rien. Le football est aléatoire et le prestige des entraîneurs et des clubs conditionne la relation. J’estime que le prestige de l’OM est supérieur au mien ».
Interrogé ensuite, à juste titre, sur le fait que la LFP (Ligue Professionnelle de Football) n’accepte pas des contrats de moins de deux ans pour les entraîneurs, il a effectué un rétropédalage complet arguant que son contrat « courait sur deux années, mais avec une clause de résiliation automatique en juin prochain utilisable par les deux parties ». Il a alors ajouté qu’il « ne pouvait pas être plus clair », avec un petit sourire qui laissera libre cours à toutes les interprétations.
Cette annonce est une nouvelle surprise et une nouvelle étape dans la communication de Marcelo Bielsa, qui ne rechigne jamais à dire les choses comme il les voit, sans filet de protection et que cela fragilise ses dirigeants ou non. Cette résiliation automatique peut être également un moyen pour lui de renégocier son contrat en juin prochain, en mettant l’accent sur la nécessité de voir des promesses enfin se réaliser, élément sur lequel il a insisté précédemment.
Yannick.