On dit toujours que pour réaliser un beau match, il faut deux bonnes équipes. Après la présentation des Patriots voici maintenant l’heure de vous présenter les Giants de New-York. Avant ce Super Bowl, tout le monde à bien sûr en tête celui de 2008, qui avait vu l’affrontement de ces deux équipes. Cependant, la donne n’est plus du tout la même ! Voici l’heure de vous présenter la meilleure équipe NFC de la saison, ou en tout cas celle qui a obtenu son billet pour la finale tant attendue. Comme pour les pensionnaires d’AFC, l’article sera articulé autour des sports présents à New-York, du parcours des G-men cette saison, et enfin des points forts et faibles de l’équipe.
Dans quasiment chaque ligue majeure, la Grosse Pomme place deux équipes dans les toutes meilleurs équipes, présentation.
En NFL tout d’abord, les Giants ne sont pas seuls. Et non, en AFC, New York héberge également les Jets. 1seule fois titrée au niveau national, il est certain que les Jets restent en retrait par rapport à leurs ennemis locaux. Détail intéressant, les deux équipes se partagent le même stade : le New Meadowlands Stadium. En hockey sur glace, deux équipes aussi sont présentes au sein de la ville : Rangers et Islanders se partagent le territoire. Bien que à égalité au niveau des titres, les Rangers restent les plus célèbres et appréciés, du fait de leur implication historique dans la NHL. Ils font en effet parti des 6 « équipes originales » que compte la league. En ce qui concerne la balle orange, ce sont Knicks et Nets qui se partagent le haut de l’affiche, même si les seconds sont domiciliés à Brooklyn depuis cette année (ex- New Jersey).
Et finissons par l’équipe la plus célèbre de New-York : les Yankees et leur fameux logo NY, logo le plus copié et utilisé dans le merchandising vestimentaire ! Eux non plus ne sont pas seuls, mais accompagnés des Mets. Cependant, les 27 titres des Yankees, et leurs 111années d’existence, laissent les fans des Mets pantois, avec leurs 2 titres pour 51ans de présence.
Mais les new-yorkais qui se ne passionnent pas pour les sports « traditionnels » ont encore le choix : les Red Bull NY pour le « soccer », les New York Liberty pour la NBA féminine et même les Dragons pour le football américain en salle (AFL-Arena Football League).
Pour les Giants, le parcours a été loin d’être simple… souvenez-vous !
En remportant leur dernier match de saison régulière face aux Cowboys de Dallas, les Giants ont arrachés un ticket de Wild Card. En effet, les new-yorkais ont emporté la dernière place de qualification et la donne était simple après la W16. Avec une fiche de 8-7, une victoire face à Dallas les propulsait en play off. Une défaite et ils restaient à quai. Avec une fiche finale de 9-7, les Giants finissaient dont seed #4. Premier match face aux #5, c’est à dire les Falcons. Une victoire acquise sur la force de la défense (encaissant seulement 2points), et sur une attaque solide (24 points), et ce sont les Packers de Green Bay qui apparaissent pour le Divisional Round. Après un match plein, et surement une meilleure gestion de la pression que les Packers, les G-men l’emportent 37-20. Rendez-vous pour le Conference Championship face aux Niners et leur défense de fer. Après un match comme on les aime, très disputé, ce sont les new-yorkais qui gagnent le précieux sésame, et pour seulement 3 petits points obtenus lors de l’Over Time. Direction Indianapolis donc !
Commençons par le point faible de l’équipe, la Défense.
Un peu à l’image de leur adversaires de dimanche, les Giants ne misent pas leur force sur leur défense, mais comptent quand même sur elle pour mettre en meilleur place l’attaque. Très permissive à la passe -29ème moyenne avec 255.1y par match- et un peu moins face à la course – 19ème avec 121.2y- les new-yorkais possèdent clairement des individualités au dessus du lot !
Avec une DLine menée de main de maître par le DEnd Jason Pierre-Paul, véritable machine avec 16tackles pour 3 matchs, les Giants peuvent largement mettre à mal Brady. Surtout lorsque l’on regarde les coéquipiers de JPP à ce poste. Un backup du nom de Umenyoira, collectionnant 8tackles et 3.5 sacks en 3matchs, et le DEnd de droite, Tuck, culminant à 9 tackles lors de ces play off. Le point faible de cette DL, et surement la cause principale de cette lacune en défense contre la course, est la paire de Nose Tackle Joseph et Canty. En effet, les deux hommes cumulent respectivement 5 et 1 tackles en 3 matchs, ce qui reste trop peu à ce poste. Pour mettre à mal la OL des Patriots, et laisser des ouvertures à leurs DEnd, ces deux hommes (et leurs 2 backups évidemment) devront sortir le match de leur vie.
Derrière eux, les LBs font le job comme on dit. Avec Boley derrière JPP, qui affiche 17 tackles et 2 sacks lors des play off, la défense new yorkaise en impose tout de même. Au centre et à droite, Jones et Kiwanuka n’arrivent tout de même pas au niveau de leur coéquipier, avec moins de 7plaquages chacun. La réside le problème de cette défense : de bons éléments, mais loin d’être tous au même niveau. Lors du Super Bowl encore une fois, il faudra être au top pour mettre à mal l’attaque adverse.
Pour finir cet état des lieux, les DBs. Niveau CB, les starters Ross et Webster réalisent de bons matchs, surtout au niveau des plaquages. Cependant, avec aucune interception durant les play off, c’est à ce niveau que réside le talon d’achille de la défense. De plus, la seule interception de ces 3 derniers matchs à été réalisée par Grant, remplaçant de Rolle au poste de FS.
Attention donc, lors de ce match. Face à une top-attaque, il faudra miser sur quelques gros joueurs pour réaliser le match de leur vie.
Pour arriver au Super Bowl, et avec une défense pas au top, il faut forcément une très bonne attaque. Lumière.
Bien que pas au top en ce qui concerne les stats, l’attaque new-yorkaise reste une valeur sûre dans le milieu. 9ème au nombre de points (24.6), 5ème à la passe (295.9 y), mais surtout dernière au nombre de yards à la course (89.2 de moyenne), il va falloir faire mieux pour battre les Patriots, surtout au sol !
Avec Eli Manning à leur tête, reconnu comme un top-QB depuis ce dernier drive du Super Bowl 2008, les Giants sont vraiment capables du meilleur en attaque, par exemple les 37points infligés à Green Bay. Ayant de bons receveurs, en la personne de Cruz, Nicks ou le remplaçant de luxe Manningham, New York base clairement son efficacité offensive sur le jeu aérien. Aidés par un poste de Tight-End plutôt fourni, avec Ballard, Beckum et Pascoe, le gros regret des WRs est de ne pas de profondeur. Seulement les 3 joueurs cités précédemment ont réalisé une réception lors des play off. Ajoutez à ceux là le TE présent sur le terrain, et quelques catchs des RBs, et vous aurez la totalité des cibles du QB. Autant dire qu’avec si peu de possibilités, Manning a un excellent bras pour obtenir de si bonnes stats sur toute une saison.
Les RBs… venons-y maintenant. A la réception, ils servent essentiellement à obtenir des 1st downs à la passe dans le schéma de jeu new yorkais. Et il s’agit essentiellement de Bradshaw, qui a reçu 95y de passes lors des 3 matchs de play off. A la course, le jeu a bien du mal à se mettre en place. Aucun TD inscrit (lors des play off), et uniquement 200y de course pour Bradshaw. Son back up Jacobs ne faire guère mieux, avec uniquement 127y en 28portés. Et tout cela avec un OL très compétente, emmenée par son centre Baas et le connu Tackle droit McKenzie. Autant dire que le match sera encore une fois promis au bras de Eli Manning, qui nous a prouvé lors du Conference Championship (vs. San Francisco), qu’il savait faire face à une grosse défense.
« Pour patienter jusqu’au Super Bowl », c’est terminé ! J’espère que tout est près de votre côté pour passer une belle nuit, sur W9 ou sur ESPN America, seul, en famille ou entre amis, à la maison ou dans un bar … En tout cas rendez-vous lundi ou mardi pour une analyse de ce match qui s’annonce exceptionnel !
Pour ce match, pas de pronostic de ma part, de toute façon j’aurai été incapable de choisir une équipe… et vous ?