En handball, chaque année amène son lot de grande compétition. Alternance Championnat du Monde et d’Europe oblige, l’année 2011 rassemblera les meilleures nations mondiales du handball féminin sur les terres brésiliennes et il ne sera pas question de Carnaval. Vice-championne du Monde, les bleues se verraient bien accrocher le titre suprême et, en même temps, la précieuse qualification pour les Jeux Olympiques, véritable Graal pour chaque handballeur(se) qui se respecte. État des lieux.
Brésil, grande première et nouvelle formule.
Ce n’est pas une première mais l’événement est assez rare pour le souligner; c’est seulement la deuxième fois que les Championnats du Monde se déroule en dehors du Vieux-Continent après ceux de Corée du sud en 1990. Et c’est l’Amérique du Sud, plus précisément le Brésil, qui obtient le privilège de l’organisation. Avant la Coupe du Monde de Football en 2014 et les JO en 2016, cela fait presque office d’examen blanc dans un pays ou le handball est en pleine progression. Espérons que cela soit un succès et que les salles soient bien garnies dans une compétition ou les premiers matchs sont habituellement loin de se dérouler à guichets fermés.
Nouvelle donne dans la compétition, le déroulement de l’épreuve prend une nouvelle forme, calquée sur les grandes compétitions de football par exemple. Fini les groupes croisés avec points acquis contre les autres qualifiés et place à un seul tour de groupe suivi de matchs à élimination direct dès les 8emes de finale. Des matchs couperets, histoire de rendre possible les surprises et d’avoir son lot de suspense, sans rattrapage possible. Mais avant d’en arriver là, il faudra sortir dans les quatre premiers d’une poule de 6.
La Russie éternelle favorite
Sur le plan sportif, la Russie s’annonce comme LA favorite. Triple tenante du titre, l’équipe de Trefilov arrive avec pas mal de certitude même si la dernière défaite contre la France n’a pas du être du gout de leur emblématique entraineur. Amenée par des joueuses aguerries au joutes de la Champion’s League ( Bodnieva, Turei, Kuznetcova ), il y a fort à parier que les russes seront au rendez vous. Une équipe physique, travailleuse et très expérimentée.****
Autre éternel favori, la Norvège. Nation dominante du handball mondial depuis un plus d’une décennie, les scandinaves sont quand même championne d’Europe et Olympique en titre. C’est tout sauf une plaisanterie si l’équipe débarque au complet autour de leur star Gro Hammerseng. Une équipe rigoureuse, au collectif huilé et aussi très talentueuse. elle peut aisément se transformer en « machine » si elle déroule son handball.****
Du monde chez les outsiders
On commence par la France qui a une véritable carte à jouer sur ces Mondiaux. Le groupe est stabilisé depuis quelques années et quelques joueuses s’affirment même comme des têtes d’affiches de ce mondial. On pense notamment à Amendine Leynaud, solide gardienne messine et à Pineau, meilleure joueuse de l’année 2010. Auréolé d’une récente victoire contre la Russie en préparation, les françaises ont le talent pour aller au bout mais il faudra éviter de se faire piéger quand elles endosseront le statut de favorite. Dans un groupe homogène en compagnie du Brésil, de la Roumanie et de la Tunisie on en sera rapidement un peu plus sur le mental et les possibilités de l’équipe. Une équipe talentueuse, un mental batailleur mais qui fait parfois preuve d’inconstance.***
Autre outsider 3 étoiles, le Danemark. Si ce n’est plus l’équipe vedette du début des années 2000, les rouges et blancs ont régulièrement dans leur rang des joueuses de talents capable de souffler le chaud et le froid. Leurs derniers résultats ne sont pas à la hauteur de leurs glorieuses ainées mais avec l’expérience emmagasinée ces dernières années, elles seront sans doute pas loin du podium. Une équipe qui cherchera à se rapprocher du très haut niveau et à réaliser de belles performances collectives en vue des JO.***
Si ces 4 équipes atteindront certainement les quarts de finales sans gros soucis, d’autres équipes feront office de véritables épouvantails. Roumanie, Espagne, Monténegro, Croatie, Pays-Bas, Brésil, Corée du Sud et Angola; des équipes au profil bien différents mais dont le potentiel n’est plus à démonter ou alors en plein développement. Cela devrait donner lieu à de belles affiches en 8emes de finale et permettre l’épanouissement d’un sport où les compétitions sont de plus en plus homogènes, et donc passionnante.
Ma.FA.